Je laisse échapper un petit gémissement en entrant en contact avec le carrelage froid mais également en sentant son entrejambe contre la mienne. Peu importe ce qu’on dira maintenant, nos sexes qui s’éveillent parlent pour nous et traduisent très clairement nos envies mais également nos intentions.

Je souris à sa remarque sur mes tatouages et mes piercings. Et encore j’en avais bien plus avant de les retirer pour ne garder que ceux au téton et au nombril.
« Si tu cherches bien, peut-être que tu en trouveras une. »
Un nouveau petit gémissement traverse mes lèvres alors qu’il s’amuse avec l’anneau qui orne mon téton.
« On dirait qu’il te plait. »
Il est justement là pour ça. Pour qu’on s’amuse un peu avec pendant les préliminaires. Et si lui prend plaisir à m’explorer en glissant par exemple une jambe entre les miennes, moi j’en prends à l’embrasser et je dois dire que le goût de ses lèvres n’est pas désagréable, bien au contraire. Souvent il suffit d’un baiser pour savoir si la suite va me plaire et présentement c’est le cas. Je n’ai pas envie de m’arrêter là même si ce ne serait pas raisonnable…

Je gémis doucement dans notre baiser, savourant autant sa langue que ses lèvres et lorsque nous manquons de souffle, je constate qu’il ne peut s’empêcher de me sortir des répliques dignes de lui.
« Oui mais au moins quand on s’embrasse tu arrêtes de sortir des conneries alors ferme-là et embrasse-moi. »
Pour ne pas dire baise-moi… Je soude vivement nos lèvres alors que je cherche du bout des doigts son tatouage, frôlant à mon tour son érection mais la prenant franchement dans ma main lorsqu’elle se présente à moi. J’aime jouer mais il y a un temps pour tout et après tant de semaines voir de mois d’abstinence, il semblerait que je sois bien plus affamé que je ne l’aurais cru. Je resserre mes doigts sur ma prise et commence à la masser doucement. Mes lèvres s’écartent un peu des siennes, restant cependant suffisamment proches pour que nous puissions partager le même souffle.
« J’espère que tu ne te contenteras pas de ma main, sinon je risque d’être déçu. »
Après tout ce serait dommage de faire ensemble ce que nous pouvons faire seuls chacun de notre côté. Et puisqu’un corps chaud et plaisant est à porté de main, autant en profiter.

Mes lèvres se rapprochent des siennes sans les toucher, elles se posent plutôt sur sa mâchoire, la suivant dans une trainée de salive jusqu’à son oreille :
« Par contre je te préviens, je ne l’ai pas fait depuis longtemps alors ne soit pas trop brutal, du moins au début. »
Histoire que je me remette doucement en selle.

Mmm… c’est vrai que j’ai dit ça. Qu’il n’avait pas intérêt à me peloter mais à présent que je me retrouve nu sous la douche avec lui, je ne peux qu’avoir envie qu’il me touche, qu’il continue a parcourir mon corps de cette manière mais surtout qu’il aille plus loin. Après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et je serais idiot de passer à côté d’une partie de jambes en l’air qui promet d’être délicieuse. C’est la première fois qu’on le fera alors je ne peux pas l’affirmer mais en générale j’ai une bonne intuition pour ce genre de chose. Rien qu’avec un baiser je sais si l’homme en face de moi me fera jouir ou pas et vu comment il s’y prend, je peux dire sans me tromper que j’ai tiré le gros lot avec lui.

Pour le moment c’est lui qui décide de où et comment on va le faire. Je me contente donc de le suivre jusque dans l’autre pièce et me laisse plaquer contre le canapé. On est en train de mettre de l’eau partout mais tant pis, ça séchera bien vite avec les activités auxquelles nous allons nous livrer. D’ailleurs je n’ai pas étreint un homme depuis les lustres alors je compte bien en profiter.

J’écarte les jambes presque automatiquement lorsqu’il s’installe au dessus de moi et soupire de plaisir mais également de frustration en sentant son sexe contre le mien. Je suis partagé entre l’envie de faire durer ce moment ou bien celle de consommer immédiatement le fruit défendu. Cruel dilemme pour lequel je ne suis pas le seul à décider.

Ses lèvres et sa langue sont joueuses, un peu comme lui et ce n’est pas pour me déplaire. J’aime ce qu’il me fait et il le sait. Il le voit à mon sexe tendu mais également au sourire qui orne mes lèvres. Quant à mon regard, il ne laisse pas la place au doute. Je me redresse sur mes avant-bras et regarde sa langue lubrique et obscène parcourir mon érection. Un frisson envahit tout mon corps qui ne réclame qu’une chose : qu’il aille plus loin. C’est ce qu’il ne tarde pas à faire. Je glisse mes doigts dans ses cheveux et me mords la lèvre inférieurs pour ne pas gémir trop fort alors que mes jambes tremblent légèrement de plaisir en sentant ses lèvres entourer complètement ma verge. C’est tellement bon que j’en crispe mes doigts dans ses cheveux. Gémissement doucement son prénom entre mes lèvres que je peine à garder serrée. A ce stade, je pense que je peux me dispenser de l’appeler par son nom de famille. Un « Aina » gémit entre deux soupires semble beaucoup plus approprié.
« Tu as du lubrifiant ? »
Je peine à murmurer ces quelques mots mais autant savoir immédiatement à quelle sauce je serais mangé et surtout à quoi m’attendre. Avec du lubrifiant ça ira plus vite, sans il faudra prendre du temps mais ça le fera quand même. Après tout je ne suis plus vierge depuis longtemps et même si je n’ai pas eu d’amant depuis plusieurs semaines, il fut un temps où j’avais une activité sexuelle très active.

Pas de lubrifiant… tant pis. Après tout c’n’est pas comme s’il avait prévu et calculé qu’on se retrouvait dans cette position plus tard dans la soirée. Ce sont les désagréments à la spontanéité et puis ça a aussi du bon. Quant à sa question, je n’ai pas besoin d’y répondre. Vu notre état d’excitation, je n’ai certainement pas envie qu’il se rhabille pour aller nous en chercher. Je n’aurais pas la patience de l’attendre alors on fera sans. Et puis ce n’est pas comme si c’était ma première fois. En plus il a l’air de savoir très exactement comment s’y prendre. Alors même si dans la vraie vie je lui fais moyennement confiance, je pense qu’au lit – enfin dans son canapé – je peux m’en remettre complètement à ses bons soins. En plus ça ne me fera pas de mal d’oublier le souvenir un peu trop vif d’un amant, dans les bras d’un autre qui de surcroit n’a rien en commun avec lui.

L’affaire étant entendu, il ne tarde pas à s’occuper à nouveau de mon sexe. Sa langue et ses doigts savent très exactement comment me conduire aux portes de la jouissance sans pour autant me les faire franchir. Il m’en faut peu pour jouir et il a l’air de s’en rendre compte car il veille à me maintenir sur cette limite sans jamais me faire basculer de l’autre côté. Putain c’est bon et frustrant à la fois !
« Oui je te le confirme, tu n’es pas mauvais du tout. »
Et j’en sais quelque chose pour avoir souvent fréquenté des hommes d’âge mûrs et particulièrement expérimenté. Mais ce qui distingue Aina des autres, c’est ce temps qu’il prend à me donner du plaisir. C’est disons surprenant venant de lui. Je ne l’imaginais pas comme ça au lit mais je ne vais pas m’en plaindre. Chaque mouvement de sa main sur mon sexe augmente ma fréquence cardiaque, ma respiration mais surtout mon plaisir. Et puis, il ne faut pas oublier ses lèvres qui remontent le long de mon corps, le faisant frissonner de plaisir.
« Je ne pensais pas que tu étais si tendre pendant le sexe. »
Ce qui contraste vraiment avec ce que j’ai pu découvrir cette nuit sur sa personnalité. Décidément, Aina est un homme bien surprenant mais je ne vais pas m’en plaindre. Je vais juste veiller à ne pas m’attacher à lui parce qu’il n’a pas l’air d’être du genre à le faire mais aussi et surtout parce que j’ai eu ma dose en la matière.

Ces préliminaires n’en finissent plus, pour mon plus grand plaisir mais aussi pour ma plus grande frustration. Et ce n’est que le début. Faute de lubrifiant, il faudra encore faire trainer les choses mais pour lui montrer malgré tout mon impatience, je commence à bouger légèrement le bassin. Lui faisant ainsi comprendre que j’aimerais passer à la suite et je sais que lui aussi.
« Oui faisons ça. »
Nous n’avons de toute façon pas le choix et c’est avec plaisir que j’entrouvre mes lèvres pour venir sucer ce qu’il me présente. Lentement, doucement ma langue joue avec, me donnant ainsi envie d’en faire plus. D’ailleurs je ne tarde pas à le repousser doucement pour me redresser. Je n’ai jamais été du genre complètement passif, sauf avec les hommes qui ont du mal à assumer leurs tendances homosexuelles et qui préfèrent le faire comme avec une fille. Mais puisqu’il est du genre à aimer sucer les bites, il ne devrait pas s’offusquer de mon audace.

Je le repousse doucement pour me redresser, faisant en sorte que la distance qui nous sépare ne soit jamais très grande. J’ai envie de continuer de le sentir contre moi. Cette nuit, sa chaleur corporelle me réconforte et je n’ai pas envie de m’en passer. Du moins pas avant d’être allé au bout des choses. Je soude nos lèvres et le guide pour qu’il s’asseye et que je puisse m’installer à califourchon sur ses cuisses. Je quitte alors ses lèvres et reprends sa main pour finir d’humidifier ses doigts, leur faisant d’une certaine manière l’amour avec ma bouche et veillant à ce que ma salive imprègne chaque parcelle de peau qui se présente. Et puisqu’une de mes mains est libre, j’en profite pour caresser sa verge et la soulager un peu en la masturbant doucement. Lui rendant ainsi un peu du plaisir qu’il m’a donné.

Je souris contre ses doigts à sa remarque. C’est autre chose que je vais finir par manger, mais j’imagine que je l’aurais en temps voulu dans la bouche. En attendant je lui rends sa main humide de salive et le laisse me préparer en douceur tout en profitant des sensations que sa langue me procure. Comment un type aussi agaçant peut-il me faire éprouver autant de plaisir alors que nous n’en sommes qu’aux préliminaires ? Est-ce que mon manque d’activité sexuelle fausse mon jugement ?

J’acquiesce lorsqu’il me dit de grogner si j’ai mal. J’ai hâte et en même temps j’appréhende un peu les premières pénétrations. Je sais que préparer le terrain sera long, inconfortable mais nécessaire. Je me soulève légèrement et le laisse enfoncer son premier doigt en moi. Je crispe les mains sur sa peau tout en prenant de profondes inspirations alors que son doigt me pénètre entièrement. C’est le passage de l’anneau de chair qui est le plus difficile et si je ne veux pas avoir trop mal, il faut que je veille à rester détendu. Je cherche du réconfort dans ses lèvres mais également dans ses caresses en sachant que je prendrais rapidement du plaisir avec ce doigt qui commence à bouger en moi. Et ça ne tarde pas. Je me détends petit à petit et commence même à soupirer de bien-être.
« C’est bon ce que tu me fais Aina. Continue s’il te plait. Donne-m’en plus. »
Même si le second doigt me fait un peu grogner, je sais qu’il ne tardera pas à me donner du plaisir. Ce n’est qu’une question de temps mais surtout de patience. Ça me tire un peu dans le bas du dos mais mon amant d’une nuit sait remarquablement bien s’y prendre et j’oublie très vite mon inconfort surtout lorsqu’il se met à stimuler un point particulièrement sensible de mon anatomie. Ça en est si bon que je suis obligé de l’arrêter de peur de jouir trop vite.
« Je crois que ça ira. Je suis assez préparé comme ça. »
J’écarte sa main à regret. Ses doigts avaient quelque chose de magique mais comme on dit, plus on attend meilleur c’est.
« Laisse-moi m’occuper de toi maintenant. »
Je descends du canapé et me met à genoux devant lui avant de poser mes lèvres contre sa verge tendu. Lentement, je les fais glisser le long de sa colonne de chair et commence à lui montrer mon savoir faire en matière de fellation.

On dirait que ça lui plait. Je n’ai pas pratiqué depuis longtemps mais je crois que je n’ai rien perdu de mon art. Il parait que j’ai un certain talent pour ça. C’est un proxénète avec qui j’ai eu une histoire, sans connaitre sa profession bien sûr, qui me l’a dit alors j’imagine que ça doit être vrai. Aina glisse ses doigts dans mes cheveux et je le sens exercer une pression contre le sommet de mon crâne tout en bougeant légèrement le bassin. Il en veut plus tout en sachant que ce n’est pas comme ça qu’il veut se finir. Après tout ça serait dommage d’avoir pris tant de soin pour me préparer et ensuite ne pas en profiter.

Je souris contre son sexe quand il me dit que je peux le mordre doucement. Il y en a qui ne sont pas à l’aise lorsqu’on fait ça alors c’est bien qu’il me le dise. D’ailleurs je ne tarde pas à lui faire sentir mes dents, légèrement mais suffisamment pour le fait frissonner de plaisir. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on sait comment se faire du bien tous les deux.

Toute bonne chose a une fin et ma fellation aussi. C’est lui qui m’oblige à m’arrêter. Quant à la question qu’il me pose, je ne sais pas trop comment la prendre. On ne se connait pas encore assez pour que je sache comment l’interpréter. Au final je décide de n’y répondre qu’à moitié tout en me relevant :
« Si tu veux tout savoir je ne vais jamais jusqu’au bout avec n’importe qui. Pour que je l’avale, il faut le mériter. »
Il faut aussi que je sois sûr de mon partenaire et qu’au final une relation de confiance se soit tissée. Ce n’est pas encore le cas entre nous. Peut-être que cela ne le serait jamais. Qui sait ? Il est encore trop tôt pour le dire. On s’est rencontré il y a à peine quelques heures même si on est déjà en train de s’envoyer en l’air.

Je ne tarde pas à retrouver ma place sur le canapé, sous lui, les jambes généreusement écartées pour le laisser enfin me prendre. Un frisson parcours tout mon corps lorsque je sens son gland contre mon intimité. Je suis si impatient que j’en oublie de lui demander de mettre un préservatif. Heureusement il y pense à la dernière minute mais surtout, heureusement qu’il lui en reste. Sinon je ne sais pas comment on aurait fait. Dans l’état d’excitation dans lequel on est…

Je chasse toutes ces pensées de mon esprit et me concentre sur le moment présent. Une fois le préservatif mit, je sens son sexe de presser contre mon intimité qu’il ne tarde pas à pénétrer. Même s’il m’avait préparé, il doit quand même forcer un peu pour passer l’anneau de chair. Ce n’est pas douloureux, c’est juste inconfortable mais ça ira très vite. Les préliminaires ont fait leur travail, je n’ai plus qu’à m’accrocher à lui et gémir doucement son nom contre ses lèvres alors qu’il s’enfonce lentement en moi. Je crispe un peu mes doigts contre sa peau tout en cherchant du réconforter dans un profond baiser. C’est bon même si ça me tire un peu.
Une fois qu’il est entièrement en moi, je soupire d’aise. Je commence à m’habituer à lui et sens d’ailleurs l’ensemble de mes muscles se détendre. Ça faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas abandonné de cette manière à un homme, même si ce n’est que pour un soir.
« Je crois que c’est bon, tu peux y aller. »
J’esquisse un sourire tout en soufflant ces quelques mots, profitant des sensations qu’il me procure mais surtout qu’il provoque chez moi avec ses premiers va et vient.