Ookami Ryu

« I fear no evil, the shadow is mine and so is the valley »

私の悪い性格

CARACTERE DU PERSONNAGE. Pour faire simple, Ryu est un jeune homme dont la violence et la haine n'ont d'égale que son amour pour ses amis et sa famille. Depuis tout petit, il accorde énormément d'importance aux liens qu'il a su nouer et s'avère être très loyal malgré qu'il préférerait être plus insensible et froid, caractéristiques qui lui semblent obligatoires pour pouvoir régner sur un groupe de personne. Ses amis lui ont toujours tenu tête à ce sujet, lui confiant que s'il n'était pas si attentionné et sympa, en gros s'il n'était pas comme il était, jamais ils ne l'auraient suivi.
Depuis qu'il s'est fait violer chez Terada, Ryu est devenu homophobe et peut faire être capable d'une même haine envers ces hommes qu'envers les yakuzas, même si Aina lui est déjà passé dessus et qu'il ne souhaite pas en parler. e
Idéaliste dans l'âme, Ryu souhaite un jour libérer Tokyo des yakuzas et de toute la misère qu'ils y ont apportée.
Tant qu'il ne s'agit pas d'un yakuza, il est de naturel très altruiste et n'hésite pas à aider son prochain. Par contre, un membre de la pègre peut crever la gueule ouverte devant lui qu'il ne lèvera le petit doigt.
Une fois qu'il est avec ses amis ou à l'aise avec une personne, il laisse son mauvais caractère reprendre le dessus. Il devient alors susceptible, flemmard, et insatisfait.

Et tant d'autres contrés de son caractère encore inexplorées~

終わりの始まり

Le vent pourléchant ses cheveux, le jeune homme demeurait paisible, son visage contre l'appui-joue de son pgm.338 et le regard plongé dans son viseur. Un tel apaisement ne l'avait caressé de cette manière depuis bien trop longtemps à son goût et les deux années durant lesquelles il avait demeuré silencieux préparaient dorénavant son grand retour. Un retour signé du sang d'un homme mêlé au trafic de la prostitution. Un yakuza pas assez haut placé au niveau de la hiérarchie pour ébranler le marché, mais bien assez pour alerter les plus vigilants d'entre eux.

Respiration maîtrisée, battements du cœur immuables.  Le jeune homme avait appris au fil du temps à tuer de sang-froid, l'indifférence jusqu'au bout des ongles. Il détestait les yakuza et s'était juré d'arracher la tête de Tanaka il y a deux ans, prêt à mourir pour cela. Cette haine n'était pas née au même instant que son premier cri mais Tokyo en avait été le berceau. Il y avait eu sa mère biologique tout d'abord. Prostituée méconnue qu'elle était, elle lui avait donné naissance au détour d'une ruelle, à la vue de tous ces mecs en chiens qui baisaient les autres contre un mur ou dans une voiture. Bien trop aimante, elle n'avait su l'abandonner et il passa ses premières années de vie dans la misère certes, mais aimé par sa mère. Malgré le froid et l'insalubrité qui lui faisaient office de foyer, de temps en temps, elle parvenait à lui offrir un bon repas chaud, des vêtements propres et à sa taille, et pour ses Noël et anniversaires, il avait toujours eu le droit à une peluche neuve. A ses yeux d'enfants, cette vie était bonheur et son monde s'était façonné autour de l'amour qu'elle lui apportait. Ce qu'il n'avait su à l'époque, c'est qu'en plus de se prostituer, elle s'était mise à voler. C'est d'ailleurs l'une de ses victimes qui l'abattit devant ses yeux tandis qu'il était caché sous les décombres d'un bâtiment. Impuissant, il n'avait eu que ses yeux pour pleurer et son cœur pour haïr. Ce fut la première touche de noir qui le teinta avant que le rouge ne vienne le maculer de ses horreurs. Malgré son jeune âge, cet homme, il le retrouva et lui plongea un bout de verre dans la gorge.

Ryu retira d'une main le casque de ses oreilles pour mieux écouter le vent et la vie aux alentours. Jamais il ne s'était fait choper, lui comme son identité, mais ces derniers temps, vu les bruits qui courraient, valait mieux être trop prudent que pas assez. La naïveté lui avait déjà joué des tours par le passé, un peu comme cette fois où il avait pris sa main pour le suivre dans sa maison close, ne se doutant des vérités cachées derrière ces paroles si rassurantes qu'il lui avait offertes. Son séjour y fut court mais les cicatrices, elles, demeureraient éternelles. Violé par divers hommes en quête d'innocence, il avait très vite laissé tomber faiblesse et pleurs pour avoir recours aux insultes, refus et violence. Ca n'avait jamais plu à Terada qui lui faisait souvent payer les mécontentements de ses clients mais jamais il ne baissa les bras, quitte à récolter une brutalité encore plus acharnée pour qu'un homme arrive à ses fins. Dans cette période, il y avait eu Daisuke, un jeune garçon de son âge qui avait souvent essayé de le rassurer et d'essuyer les larmes de tristesse et de rage qui l'inondaient, mais jamais il n'avait réussi à calmer cette tempête qui sommeillait au fond de lui. Il n'avait appris que bien des années plus tard, une fois au lycée et leader de celui-ci, qu'il avait été la personne qui l'avait sauvé de ce malheur en lui permettant de fuir pour se faire adopter. Enfin adopter. C'était un bien grand mot. Son père d'adoption étant flic, il ne pouvait se mouiller dans l'illégalité alors il l'avait recueilli avec sa femme dans leur restaurant de ramen et l'avait élevé comme le fils qu'ils n'avaient jamais pu avoir.  Bien qu'au début, comme tout gosse qui se retrouvait à devoir vivre en communauté avec de nouveaux parents, il avait fugué, s'était rebellé et avait rejeté toute forme de tendresse, mais avec le temps, il avait accepté ce nouvel amour qui lui était apporté et avait fini par les considérer comme un papa et une maman. Son quotidien s'était alors retrouvé parsemé d'odeur de nouilles, de soirée canapés devant un film à leurs côtés, de sorties chiantes aux magasins/restaurants, d'affiches alors qu'ils se déplaçaient aux réunions parents-profs (vous imaginez les railleries que ses potes lui gardaient en réserve après ça? Et seulement ses potes, car les autres élèves n'auraient jamais osé les lui faire devant lui). Lorsque son père était encore vivant, il le caractérisait souvent de sale gosse en pleine crise d'adolescence, le genre de lycéen qui cherche autant la bagarre que son identité, et qui, en rentrant, laissait ses basket traîner pour se ruer sur sa console avec ses potes, si ce n'était son matos de son ou encore les joints qu'il se fumait. Il y avait eu de l'amour, énormément, mais aussi beaucoup de disputes entre eux. Même si plus jeune, Ryu avait souhaité devenir flic comme son père pour faire régner l'ordre et la paix à Tokyo, il avait très vite compris les mécanismes de cette foutue ville et avait dès lors son entrée au lycée commencé à diverger pour instaurer son pouvoir. La seule justice, ce n'était pas celle qui se cachait derrière les lois et les faux-semblant de courtoisie, mais celle du plus fort et ses poings s'en étaient très vite imprégnés pour l'amener sur le trône de son école. C'est dans cette période qu'il fit la connaissance d'Aina et des autres qui formeront CODE avec lui, après l'obtention de leur diplôme.

La silhouette du yakuza entra dans son viseur et son doigt se plaça paisiblement sur la détente. C'est avec eux qu'il avait crée dans le plus grand des secrets le groupe de rébellion qui avait fait trembler momentanément la pègre pendant trois ans. Un soir où ils dévalisaient l'armoire à alcools de son père, ils avaient pris la décision d'aider les plus démunis et d'exterminer la puissance des Muranaka sur le territoire Tokyoïte et le lendemain, ils s'étaient tous fait tatouer dans un élan de jeunesse. Seuls eux cinq en connaissaient la signification, et le mystère devait demeurer s'ils ne voulaient un jour finir une balle entre les deux yeux. Leurs victimes furent d'abord de petits membres de clans mineurs, puis à force de gagner en réputation, certaines personnes investirent en eux et leurs cibles devinrent beaucoup plus importantes. Jusqu'au jour où ils assassinèrent un yakuza proche de Tanaka. Ce jour là, le nom de leur groupe avait fini sur toutes les lèvres et leurs têtes s'étaient retrouvées mises à pris. Ordre des Muranaka. Passés de chasseurs à chassés, il ne leur fallut pas longtemps pour qu'un traître pointe le bout de son nez. Pour sauver sa peau, il leur cracha le lieu de leur QG. Qu'il l'ait fait sous la torture ou pas, Ryu ne pourrait jamais le lui pardonner. Une dizaine d'hommes avaient débarqué une après-midi au restaurant et avaient décimé ses deux parents ainsi que son pote qui était resté les aider. Quelles avaient été sa tristesse et sa colère devant ce résultat alors qu'il rentrait de ses courses de drogué fini. Sa haine monta encore une fois d'un cran, et il se jura de tous les annihiler, Tanaka compris. Après avoir enterré les corps de ses parents et de son ami, Ryu avait profité que les yakuza aient cru qu'ils soient les vrais membres de CODE pour leur faire baisser leur garde, et le groupe fut dissous temporairement. Ces deux années de silence, il les passa à remettre à flot le restaurant pour en devenir le gérant et à revêtir son tablier de dj une fois le service fini.

La balle fusa et l'homme succomba. Le Phoenix se relevait toujours de ses cendres. Et ce n'était que le commencement.