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Grief from the past ft. Hisakawa Kazuki
Matsuda Kai
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Matsuda Kai
29.09.18 11:07

Grief from the past


Le temps passe, lentement comme à son habitude. Je regarde la trotteuse faire le tour du cadran face à moi, silencieux, à moitié perdu dans mes pensées. Mes sentiments sont mitigés; je sens comme d'habitude un étrange désespoir m'envahir, mais une lueur de bonheur reste bien ancrée dans mon coeur comme une unique source de lumière dans un océan d'obscurité profonde. Je suis le seul réveillé, aujourd'hui. Depuis hier soir, à vrai dire. Nous avons fait l'amour pour la première fois depuis longtemps, Kazuki et moi, de façon presque normale par rapport à ce dont nous étions habitués. Je crois que pour une fois, j'en avais vraiment besoin. Je ne comprends toujours pas comment ce type peut être amoureux de moi, mais...sa présence me fait du bien. Elle me calme...m'empêche de perdre le contrôle. Est-ce ça, l'amour? Je n'y crois pas beaucoup.

Aujourd'hui, je dois retourner dans l'appartement de mon géniteur. L'appartement principal, je dois dire. Pas la résidence secondaire que je lui ai piqué à sa mort, cet endroit où nous vivions à deux avant que Hisakawa n'ouvre sa maison close. Cet appartement que je n'ai plus connu depuis que j'ai quitté le cocon familial, vers dix-sept ou dix-huit ans. J'appréhende de retrouver cet endroit où j'ai grandi. Est-ce que ça réveillera des forces obscures, ou pire...auto-destructrices? N'est-ce pas une mauvaise idée que de garder ça? Malheureusement...Kazuki veut absolument y aller. Je crois qu'il a laissé des trucs là-bas, et puis...c'est un endroit qui m'appartient maintenant, il va bien falloir que je le vide si je veux le revendre par exemple. Mais comme un gamin, je boude rien qu'à l'idée d'y entrer.

J'en ai fait des cauchemars cette nuit. J'ai imaginé qu'il n'était pas mort...qu'il rentrait du travail pendant que je fouille dans ses affaires, qu'il se mettait à s'énerver et à me punir, comme avant. Je ne pouvais pas me défendre, j'étais retombé en enfance et ma force était celle d'une crevette. C'est pour ça que je suis réveillé si tôt, alors que Sosuke est pourtant encore endormi. Je devrais tenter de me rendormir, mais...je ne peux pas. J'ai bien trop peur de me perdre de nouveau dans cette spirale de terreur qui a marqué mon enfance. J'ai peur de le réveiller lui. S'il se réveille...notre temps est compté.

Les heures défilent, et finalement Kazuki semble émerger. Il a travaillé tard après tout, et nous avons fait l'amour, alors...ça l'a probablement achevé. Il se colle à moi, me prend pour sa peluche, et je ne peux empêcher un léger mouvement de recul par habitude. Je ne suis pas très tactile, même si je travaille dessus depuis que j'ai emménagé ici il y a quelques jours. Je n'ai emporté que quelques affaires, de toute façon je ne sors pas de la maison close, ou très peu. Je gère toujours un empire du porno, mais il n'y a pas forcément besoin de bouger de là pour organiser des contrats. Et puis de toute façon, Kazuki s'en occupe tout aussi bien que moi. Je vis à ses crochets, mais...ce n'est pas dérangeant, ni pour lui, ni pour moi. S'il me vire de là ou s'il attend d'un coup de moi que je travaille, je peux toujours fuir et laisser le monstre vivre sa vie dans les bas quartiers. Après tout, j'ai vécu pendant près de deux ans comme un animal planqué dans les sous-sols de la ville. Je peux très bien recommencer.

"Kazuki...debout."

Ca doit lui faire bizarre, de ne pas être réveillé par un gamin surexcité. Enfin je ne sais pas trop comment est Sosuke, je ne regarde pas ses actions, je sais seulement qu'il pense tellement qu'à chaque fois que je prends le contrôle après lui, j'ai un mal de crâne à m'en taper la tête contre le mur. Je ne fais pas l'effort de sourire, de toute façon c'est rare pour moi de le faire...surtout dans cette situation. Je stresse beaucoup de cette petite visite dans mon passé. Déjà parce que je n'ai aucune envie de débarquer là-dedans, mais ensuite...parce que j'ai peur de ce que je pourrais y trouver. Ce type était tellement tordu que ça ne m'étonnerait pas qu'il conserve des photos ou vidéos compromettantes de beaucoup de gamins, des films pornos pédophiles qu'il mattait ouvertement pour se pignoler un coup sans se soucier de si son fils pouvait le voir ou non. Des souvenirs enfouis bien profondément dans mon esprit menacent de refaire surface, et je ne sais pas quoi faire. Pourtant, je sais qu'il faudra bien faire face à mon passé. J'ai besoin à tout prix de passer à autre chose, d'enfin fermer cette porte vers une bulle de souffrance qui continue encore aujourd'hui à me pourrir la vie.

Je me lève avant mon cadet pour préparer notre thé. Pour une fois, c'est moi qui m'occupe du petit déjeuner. Je ne fais pas un effort considérable il faut dire; faire chauffer la bouilloire pré-remplie, sortir deux tasses avec leur passoire, mettre une cuillère de thé pour chacun et verser l'eau chaude par-dessus. Simple, efficace, mais je ne le fais pourtant jamais. Il faut dire que le matin, la plupart du temps, c'est Sosuke qui réclame de l'attention. Je me retrouve donc avec des céréales et un bol de chocolat dans l'estomac. Ca se vaut.

Kazuki me lance un regard surpris quand je lui donne sa tasse en silence. Il doit se rendre compte que quelque chose ne va pas, mais je n'ai pas envie d'en parler. Nous devons partir après le petit déjeuner...enfin...après la douche surtout, parce que même si nous en avons pris une après avoir baisé hier soir, je me sens encore collant de sueur. Je sirote mon thé trop chaud, assis face à lui, les yeux rivés droit devant moi à regarder un point fixe dans le vague.

"Quoi qu'on trouve là-bas, promets-moi que tu ne me laisseras pas faire n'importe quoi."

EXORDIUM.
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Hisakawa Kazuki
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Hisakawa Kazuki
29.09.18 23:15

Grief from the past

La décision est prise. Kai a enfin décidé de vendre l'appartement de son père, un an après sa mort. Il était temps, mais je comprend qu'il lui ait fallu tout de même un moment pour s'y résoudre. Pourquoi ? Pas parce qu'il est sentimentalement attaché au lieu où il a grandi. C'est même plutôt l'inverse : il a peur des fantômes du passé. Si peur, qu'il se comporte bizarrement depuis hier soir. Il est silencieux, et même si c'est habituel, c'est n'est pas la même quiétude que d'habitude. Kai n'est pas dans son état normal, si bien qu'il a voulu faire l'amour de lui-même quand je suis rentré du bordel tard dans la nuit. Ce n'est pas habituel pour nous de baiser, même si je le fais assez souvent avec Akiko, c'est rare avec Kai, l'original. Il n'est finalement pas très porté sur la chose et c'est en général moi qui viens lui demander. Il pourrais très bien se faire moine s'il en avait envie, l’abstinence totale ne le dérangerai sans doute pas !

Si j'ai apprécié ce moment avec lui, que je ne regrette pas d'être fatigué en ouvrant les yeux ce matin, je suis tout de même inquiet pour lui. Encore plus maintenant qu'il me tend une tasse de thé... Généralement, c'est moi qui m'occupe de tout. Mon câlin du matin ne dure pas très longtemps, il faut dire... Qu'il n'est pas très tactile, même avec moi. Je prend néanmoins ma tasse et le remercie d'un sourire avant de caresser sa joue. Il est encore tôt, mais nous avons du travail devant nous, pour remettre l'appartement de Matsuda père en état pour la vente. Il va falloir tout dégager, je vais récupérer les quelques affaires que j'y ai laissé. Mais il faudra aussi vendre les meubles ou les récupérer selon, peut-être prévoir des travaux pour rafraîchir la peinture... Ah, on est pas encore débarassés de cet appartement.

En silence, je bois mon thé au lit avec Kai, puis dépose un baiser sur sa joue avant de me traîner à la salle de bain. Je ne prend pas la peine de me couvrir les fesses pour y aller, d'ailleurs... A quoi bon ? Tout Tokyo a déjà vu mon cul de toute manière. Tout Tokyo, et même plus, si le porno qui s'exporte compte.

Je m'habille sobrement, et ne me maquille pas spécialement. Je sais que Kai me préfère au naturel, et mieux vaut éviter de trop traîner sous peine qu'il ne change d'avis et ne se rétracte. Une fois habillé, je sors fumer une cigarette et donner son petit déjeuner à Poupinette, tout en nous appelant un taxi. Il ne va sans doute pas vouloir monter en voiture avec moi, si je conduis... Mais en même temps, pour ma défense, j'ai appris à conduire sur le parking d'un 7/11 avec son père ivre mort à côté. Et pour avoir mon permis... J'ai du sucer mon examinateur.

« Poussin... Le taxi va arriver, tu peux mettre tes chaussures. Prends une veste aussi, il fait un peu frais ce matin. »

Je gratouille ma chienne, qui ne viendras pas avec nous. Pour qu'elle puisses rentrer si elle ne souhaite plus être dans le jardin, je laisse la porte vitrée entre ouverte. Des cambrioleurs ?... Si qui que ce soit entre ici sans y être autorisé, je sais très bien que Poupinette le boufferas tout cru. Alors, je n'ai pas vraiment peur de laisser la fenêtre entre ouverte... On va dire que c'est l'un des avantages à avoir un chien comme celui-ci. On se sent en sécurité avec.

« On reviens tout à l'heure avec Kai. Tu gardes la maison, hein Poupinette ? »

EXORDIUM.
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Matsuda Kai
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Matsuda Kai
30.09.18 11:44

Grief from the past


Kazuki prend une douche rapide, et pendant qu'il se prépare, je plonge moi aussi la tête sous l'eau. J'ai l'impression de flotter hors de mon corps, mais cette sentation n'est pas semblable à...par exemple...lorsqu'un autre prend le contrôle de force alors que je suis encore réveillé, incapable seulement de faire autre chose que voir ce qu'il m'arrive, impuissant. Là, je sais que je suis le seul réveillé à cet instant. C'est peut-être quelque chose de commun à tous les humains, lorsqu'ils sont confronté à un événement qui les terrifie. Peut-être est-ce aussi la fatigue...j'ai besoin de beaucoup de sommeil puisque je dors pour cinq ou six personnes, mais cette nuit je n'ai pas eu mon quota. C'est pas grave. Ca n'a pas l'air d'avoir fragilisé le lien entre nous tous, alors tant que je risque pas de laisser sortir Akira ou le monstre, tout va bien.

Nous quittons bien trop vite la maison dans un silence total de ma part. Il fait froid ce matin, comme si le temps voulait lui aussi m'empêcher d'y aller. Malheureusement, je n'ai pas le choix. Je dois à tout prix y retourner, pour tout préparer pour la mise en vente. Je pourrais laisser Kazuki faire ça, mais...je ne veux pas qu'il se retrouve seul dans l'antre du pédophile qui l'a ramené à Chuo. Même s'il m'assure qu'il s'en branle, que ça ne lui fait rien, je m'en voudrais quand même de le laisser comme ça. Alors je viens. Ca me fait peur, mais je prends mon courage à deux mains pour affronter mon passé.

Le problème principal dans cette histoire, c'est que mon géniteur n'a pas déménagé depuis des années. L'appartement que nous vendons a vu défiler ma mère et moi, en plus des nombreuses putes et quelques enfants qu'il a emmené depuis Shinjuku jusqu'à ici, à Sumida. C'est l'endroit où j'ai grandi. Là où j'ai failli mourir plus d'une fois aussi, entre les coups de ce sale type complètement bourré et le séjour enfermé dans ma chambre. Rien que d'y penser me donne des frissons; je n'étais pas seul à subir ces sévices, évidemment. C'est Hiro qui a tout pris, moi je prenais seulement le dessus quand l'envie de mourir était la plus forte. Souvent après mutilation, d'ailleurs. Aujourd'hui je porte des tatouages, mais lorsque mes bras étaient encore nus...les cicatrices étaient particulièrement visibles.

Le taxi nous dépose au pied de l'immeuble en haut duquel trône fièrement l'appartement du type. C'est à deux rues à peine de la suite que j'avais envahi après sa mort, un endroit où je n'étais que rarement allé, mais que nous devons également mettre en vente après. Rien que de voir la façade, je sens mon estomac se nouer. Heureusement que je n'ai rien mangé, j'aurais tout vomi immédiatement je crois.

Je sens la main de Kazuki sur la mienne, et je me rends compte que le taxi est parti. Ca fait plusieurs minutes que j'observe cette façade sans oser entrer dans le bâtiment, alors que je devrais déjà me trouver sur le pas de la porte. Je soupire, secoue la tête pour chasser les sombres pensées qui m'envahissent, et retire inconsciemment ma main de celle de mon compagnon. J'ai besoin d'affronter ça seul. Je dois grandir, détruire définitivement ce passé qui m'encombre. Je pousse la porte du hall d'entrée, le traverse à grands pas et appelle l'ascenseur dans un geste beaucoup trop habituel. J'ai l'impression d'avoir dix ans à nouveau. C'est dingue, parce que je n'ai quitté cet horrible endroit qu'à dix-huit ans...sachant que deux ans avant, j'avais déjà à moitié déménagé dans les catacombes. Mais pourtant, je me sens retomber dans une enfance lointaine. J'ai envie de disparaître...

L'ascenseur nous amène beaucoup trop vite au dernier étage de l'immeuble où se trouve le grand appartement du géniteur. Il est mort à cause de dettes, mais il aurait très bien pu vendre ses possessions pour les rembourser...j'ai cru pendant un temps qu'il allait le faire, mais non. Il est beaucoup trop con pour y avoir songé, ou alors il était attaché à ces biens, qui sait. Je ne pensais pas qu'il était possible qu'il apprécie quoi que ce soit. Moi, en tout cas, maintenant que je me retrouve face à cette porte, je sens la nausée revenir. Je préférerais sauter de la fenêtre que j'aperçois au bout du couloir plutôt que d'entrer dans cette horreur. Mais je n'ai pas le choix, n'est-ce pas? C'est moi qui ai décidé de venir...entre autres.

L'odeur est insupportable à l'intérieur. Comme personne n'y est entré depuis sa mort, les quelques denrées dans son frigo à l'électricité coupée depuis un an ont décidé de pourrir et de prendre vie, en quelque sorte. Il n'y a pas d'insectes, j'ai l'impression; l'appartement est rangé à la perfection, comme il l'appréciait tant. Il y a beaucoup de choses, mais chacune a sa place sur les meubles ou dans les boîtes étiquetées. Nous nous pressons pour ouvrir les fenêtres et aérer, histoire de ne pas mourir d'une asphyxie, même si j'avoue que je commence à me demander s'il serait pas préférable de crever là, maintenant. Je reste désespérément silencieux. Rien que ce salon fait remonter des souvenirs, et pas des moindres. Ce fauteuil où il s'avachissait tous les soirs à boire des litres d'alcool à la bouteille, le cendrier en fer qu'il me lançait à la gueule quand je n'allais pas assez vite à ranger mes affaires...n'a-t-il jamais changé la déco de cet endroit? Je déglutis avec difficulté, et m'assois à même le sol pour faire le point. Je...je ne vais pas y arriver. Et le pire, c'est que dans ma tête, personne ne le pourra. Pas même Akira. Lui aussi a connu cet instant je crois, mais il en a tout aussi peur que moi.

"Je...veux pas. Je veux plus. Je veux partir d'ici. M'oblige pas à rester. S'il te plaît, m'oblige pas..."

Je commence à me balancer d'avant en arrière, la tête dans les mains, sans trop savoir où je me trouve de nouveau. Je crois que je fais une crise de nerfs. C'est peu courant, mais ça arrive. Je dois me ressaisir. Je ne veux pas abandonner maintenant, pas alors qu'on s'est fait chier à venir ici! Non, je...je dois le faire. Je lève les yeux vers Kazuki, qui semble particulièrement inquiet. Peut-être ne se doutait-il pas que mon enfance était un tel traumatisme...il faut dire que je ne lui ai pas tout raconté.

"Oublie. Continuons. Vide le frigo, s'il n'a vraiment rien changé les sacs sont dans ce placard, derrière la boîte blanche. Tire un peu d'eau dans l'évier au cas où, tant qu'il y en a encore dans les tuyaux. Moi, je...je vais essayer de voir le reste."

Je ne veux pas qu'il me voit dans ma chambre. Je ne veux pas qu'il entre avec moi, qu'il me voit dans un état pire encore que dans ce salon. Non, je ne veux pas...aussi, je me lève lentement, et comme un condamné à mort, mes pas me dirigent seuls vers cette porte close. Mes mains tremblent. Ce n'est pas habituel pour moi de montrer autant d'émotions pour une simple petite chose, mais...il faut croire que je suis plus atteint que je voulais bien l'admettre. La poignée s'actionne, et je peux enfin entrer dans cet endroit maudit.

Je ne tiens pas debout. Je chancelle à la simple vue de cet endroit, et le mur me rattrape de justesse avant de me servir pour glisser à même le sol. Je n'ai aucun courage, aujourd'hui, décidémment. J'ai onze ans de nouveau. J'ai onze ans et je viens de me faire enfermer ici, pour avoir été viré du collège. J'y resterai pendant près de six mois, sortant une seule fois par jour pour aller aux toilettes et me laver, nourri au compte-goutte. J'ai onze ans et je tombe malade, mais il s'en fout complètement. La grippe, ce n'est pas si grave, n'est-ce pas? Comment pourrais-je l'avoir attrapée, de toute façon? J'ai onze ans et je ne peux sortir d'ici, je crache mes poumons, ma tête me fait mal, je suis brûlant et j'ai vomi sur la moquette à cet endroit précis après avoir toussé des minutes entières d'affilée. Il y a un peu de sang avec ce vomi. Ca pue. Ca a l'air dégueulasse. Pourtant, je finis la tête dedans pour avoir osé abîmer le sol. Et je m'évanouis. Je m'évanouis parce que je suis en train de mourir, c'est tout.

Tout mon corps tremble. Je n'arrive plus à distinguer les souvenirs de la réalité, je ne capte même pas que la porte que je crois scellée est en réalité grande ouverte comme je l'ai laissée en entrant. Je ne pleure pas, parce que je n'ai plus de larmes à verser depuis longtemps. Je tremble, c'est tout. Je fixe droit devant moi, les genoux contre le torse, appuyé contre le mur. Je vais mourir. Je devrais mourir. Je ne devrais plus exister, je...je ne sers à rien...c'est ma faute si maman est morte, c'est ma faute si papa est mort, j'ai fait quelque chose de mal...et cette chose...c'est d'exister. Je n'aurais jamais dû venir au monde.

EXORDIUM.
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Hisakawa Kazuki
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Hisakawa Kazuki
30.09.18 23:38

Grief from the past

Aussi tôt que nous entrons dans l'appartement avec Kai, je me rend compte qu'il n'est finalement peut-être pas prêt. Mais est-ce qu'il le sera un jour ?... C'est un peu comme le sexe, pour sa première fois, on n'est jamais vraiment prêt et pourtant... On le fait quand même. De gré, ou... De force dans notre cas à tous les deux. Je part immédiatement ouvrir les fenêtres et retrouve Matsuda assis par terre. Il me supplie de nous en aller... Il m'avait prévenu, que je devrais gérer ça. Et je savais que ça arriverai. Mais je ne pensais pas que ce serait si tôt.

Fort heureusement, il se ressaisis de lui-même et me demande de jeter la bouffe qui traîne dans le frigo... Je tire la moue à cette idée, et suis surpris qu'il saches où sont les sacs poubelles. Il s'en souvient encore ? Et surtout, ça veut dire que ça n'a jamais bougé de place. Comme tout le reste de la maison donc ?... Pour avoir vécu avec son père quelques temps, je sais que c'était un type très ordonné, qui ne voulais rien voir traîner. L'une des premières fois dans cet appartement, il m'avait demandé de nettoyer un peu le salon, et j'avais osé bouger son cendrier de place. Je me souviens qu'il m'avait brûlé avec une cigarette sur le bras pour me punir, en me hurlant dessus. Puis... Il s'était excusé, comme à chaque fois après coup.

Je soupire en fermant le sac poubelle, et décide d'aller respirer à la fenêtre pour me sortir cette odeur infâme des poumons. J'allume même une cigarette, avant de tourner le regard et de voir une porte ouverte. Une porte que j'avais toujours vue fermée jusqu'à aujourd'hui. La chambre de Kai... Je n'y étais jamais rentré, par simple respect pour lui alors que je ne le connaissais même pas à l'époque. Je m'étais juste dit que c'était sa chambre, et qu'il n'apprécierait pas forcément que la putain de son père entre dedans sans son autorisation. C'est assez privé, en général.

Aujourd'hui les choses ont changé. Kai et moi sommes... En couple, si je puis dire. Ce n'est pas vraiment officiel, mais c'est tout comme puisque nous vivons ensemble depuis presque un an maintenant. Je pousse donc cette porte entre ouverte, et m'accroupis pour me mettre à sa hauteur. Je caresse doucement sa joue, et le force à me regarder dans les yeux pour le calmer :

« Kai... Je suis là. Il est mort. Mort et enterré. Il ne nous fera plus jamais de mal. Ni à moi... Ni à toi. Cet appartement est vide, il n'y a que nous deux et des mauvais souvenirs. Mais les souvenirs ne peuvent pas t'attaquer... Il suffit jute de les ignorer, d'accord ? »

J'esquisse un sourire et dépose un baiser sur son front. Je l'aide à se relever, puis l'installe sur la chaise de bureau. Il n'est pas vraiment encore en état de tenir debout, mais il sera mieux là que par terre, déjà.

« Je suis là pour t'aider, on va se débarrasser de cet appartement, comme ça... Tu pourras définitivement tirer un trait sur ton passé, ne ? C'est une bonne chose, ça te feras du bien de laisser ce lieu définitivement derrière toi. On feras venir un prêtre si tu veux, pour bénir les lieux, faire partir toutes les mauvaises énergies. C'est assez grand ici alors... Ce serait bien pour une famille, des parents avec un jeune enfant. Une famille qui sera heureuse, et qui rompra le mauvais sort, ne ?»



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Matsuda Kai
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Matsuda Kai
02.10.18 9:08

Grief from the past


Je n'arrive pas à être rationnel. Je ne capte même pas la présence de Kazuki, seulement une voix lointaine qui tente de m'extirper du gouffre béant dans lequel je suis tombé. J'essaye de m'y raccrocher, mais je n'y arrive pas. Je me laisse mollement manipuler, bouge selon ses désirs pour m'asseoir docilement sur la chaise de bureau. Mes mains tremblent encore. Mon souffle est court. J'ai du mal à respirer. Je ne comprends pas pourquoi j'ai tant de mal à rester tranquille. Pourquoi avec toutes ces années je suis toujours choqué de cette enfance si lointaine. Mes ongles s'enfoncent dans mes paumes, puis tout à coup, mon corps se relâche comme une marionnette coupée de ses fils. Je ne ressens plus rien. Plus aucune émotion. Les choses m'apparaissent comme une évidence. Je dois mourir. Je dois faire cramer cet endroit, et cramer avec. C'est tout ce que je mérite.

"Non. Pas une famille. Pas ici. On fera venir un moine pour les esprits. Faire partir ceux des morts, et les mauvaises énergies. Il faut tout virer. Le sol. Les meubles. Les peintures. Tout."

Je fixe des yeux la tache blanchâtre étalée sur la moquette, au pied du lit. Je la pointe du doigt en souriant, puis éclate de rire comme un dément. Il n'y a rien de drôle ici, à part de voir que malgré ses efforts pour faire disparaître cette preuve, la tache trône fièrement sur le sol, blanchie par la javel.

"Kazuki...tu vois ça? C'est ici que je suis mort, à onze ans. Je suis mort, il n'y a que cette explication. Il m'a tué parce que le monstre m'a défendu au collège, et que j'ai été viré de Kita. Je suis resté six mois ici, Kazuki. Entre ces quatre murs, comme une prison. A onze ans. Nourri une fois par jour, sorti une fois aussi. Jusqu'à ma mort."

Je n'ai pas survécu à cette maladie. Je ne vois que ça pour expliquer ma vie qui a suivi. Cet enfer...l'apparition des autres, les gamins que j'ai dû baiser sous ses yeux attentifs, tous ces innocents que j'ai tués. Tous ceux qui m'entourent...Kazuki...Asami...même les Fujiwara...ils n'existent pas, n'est-ce pas? Ils ne sont que le fruid de mon mon imagination...ma main se lève jusqu'à son visage pour le frôler du bout des doigts. Je suis...complètement perdu. Je crois que je ressens tout ce que les autres ressentent. Et ça fait beaucoup trop pour un seul homme.

"Je suis mort...tu n'existes pas...vous n'existez pas...il est encore là, n'est-ce pas? C'est moi qui...Kazuki...il...tu...je...je veux pas...me laisse pas...j'ai besoin d'air..."

Je pense que je n'ai jamais eu de propos aussi décousus, même lors de ma crise l'an dernier. Je me lève, chancelle jusqu'à la fenêtre et en force le mécanisme pour l'ouvrir. Quand j'étais gosse, la sécurité empêchait de l'ouvrir en grand, comme ça. Mais un jour d'adolescence où j'étais particulièrement déprimé, où le suicide m'est apparu comme la seule solution à ma douleur, j'ai cassé le mécanisme et me suis assis sur le rebord à regarder le vide à mes pieds. Je ne sais pas comment je me suis ravisé. Hiro me poussait à sauter, mais au fond, je ne voulais pas. J'ai refermé la fenêtre, et ai dormi des heures et des heures jusqu'à ce que l'envie disparaisse. C'est ce que je fais encore, parfois. Dormir aide à refouler des idées glauques.

Je suis vivant.

"Il faut qu'on s'y mette. Oublie mon moment de...enfin...on commence par balancer tout ce qui doit l'être. Toutes les boîtes noires sont des objets plus ou moins précieux, les blanches contennent des documents. Il faut trouver les papiers de l'appart...pour...la vente...ne?"

J'ai du mal à me concentrer. En moi, c'est une bataille qui se produit. Tous sont réveillés, et tous sont effrayés par cet endroit; même Akira, qui pourtant ne l'a normalement pas connu longtemps. Je sens leur panique. Mais je tente de nous calmer. Nous allons finir par sauter dans le vide.

"Je...je m'occupe d'ici, d'accord?"

Il ya des choses que je ne veux pas qu'il voit, comme la dizaine de lames rouillées dans le tiroir du bureau ou diverses lettres ou poèmes encensant le suicide comme étant la seule et unique solution. Je dois affronter ça seul. Exorciser mes démons. Je dois...oui...je dois être fort. Je n'ai plus onze ans, merde!

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Hisakawa Kazuki
25.10.18 14:54

Grief from the past

Merde. Kai pète un câble. Je dirais bien que c'est habituel, mais non. Il était plus ou moins stable depuis un moment, même si les personnalité vont et viennent, je m'y suis habitué. Personne ne tente quoi que ce soit de dangereux en vers moi, ou en vers les putes ou les clients du bordel. ça me conviens. Je préfère ne pas savoir ce que le monstre fait avec ma chienne quand ils sortent tous les deux, c'est plus simple de vivre dans le déni. J'ai bien une vague idée, mais je ne veux en aucun cas être confronté à cette terrible réalité.

Je prend doucement sa main dans la mienne, pour tenter de le réconforter, pour le ramener dans le monde réel. Ce qu'il me décrit me semble familier. Je sais de quoi son père était capable. Même si je ne suis pas son fils, j'ai été sa putain pendant plusieurs années. Moi aussi, j'étais parfois puni comme ça. Il ne me laissait pas enfermé bien longtemps, parce que sinon je ne ramenais pas d'argent. Mai j'ai déjà été mis au coin pendant des longues heures, ou tabassé parce qu'il avait trop picolé. Ou juste parce que j'avais touché à quelque chose qu'il ne fallait pas. Heureusement la plupart du temps, Matsuda père évitais de me cogner au visage, comme c'est souvent le cas des Mac à Chuo. Dans les bas quartiers, ce n'est pas très important. Mais ici, il faut rester désirable au maximum. Si les marques sur le corps ne dérangent pas forcément, celles au visage sont rédhibitoires.

Kai m'annonce qu'il est mort. Mort ici, sur le sol de sa chambre quand il avais onze ans. C'est métaphorique, je suppose, parce que même si je ne suis pas médecin je suis à peu près certain que l'homme qui se trouve en face de moi est en vie. Il finit par se calmer tout seul et je retiens tant bien que mal un soupir de soulagement. Je ferme les yeux et hoche la tête. Il préfère être seul, pour trier sa chambre. Je comprend. Avant de quitter la pièce, je me rapproche tout de même de lui pour le serrer dans mes bras, et lui réclamer un baiser.

« Je m'occupe des papiers. Prends le temps qu'il te faut. Si tu te sens partir... Appelles moi tout de suite. »

Qui sait ce qu'il pourrait arriver ? Ou plutôt, qui pourrait arriver. C'est une situation stressante pour lui, mais aussi pour les autres. Pour la première fois depuis plusieurs mois, je commence à avoir de nouveau peur de lui. Pas de Kai en lui-même, mais plutôt de ce qu'il pourrait se passer chez un autre des habitants.

Je quitte silencieusement la chambre, laissant tout de même la porte ouverte pour surveiller du coin de l'oeil. Une fois les boites réunies, posée sur la table du salon, je m'installe dans le canapé et allume une cigarette pour commencer à fouiller. Trouver les papiers de l'appartement... C'est la priorité. On engageras quelqu'un pour tout refaire à neuf. On feras venir un prêtre pour les mauvais esprits. Puis on confieras le dossier à un agent immobilier compétant pour vendre cet endroit au plus vite.

Tout en triant, je frémis de dégoût et esquisse une grimace en voyant un dossier à mon nom. Cigarette à la main, j'hésite à l'ouvrir. Qu'est-ce qu'il a bien pu mettre, là dedans ?... Peut être que c'est juste des papiers de la compta, pour garder une trace de ce que je lui rapportais en tapinant ?... Les mains tremblantes malgré moi, contenant la nausée, j'ouvre le dossier. Je plaque ma main contre ma bouche en voyant les première photos. Il semble en avoir imprimées plus d'une. De moi, quand j'étais encore très jeune. Je dois avoir quatorze ou quinze ans sur la première. Je suis assis sur le lit, juste en sous vêtements et j'adresse un sourire innocent à l'appareil. J'avais oublié...


EXORDIUM.
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Matsuda Kai
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Matsuda Kai
15.11.18 15:59

Grief from the past


Mes mains tremblent. Non. Ce n'est pas vrai. Tout mon corps tremble, comme si j'étais atteint d'une attaque quelconque. Je me sens terriblement mal. J'ai envie de vomir, je veux disparaître à tout jamais et ne plus ressentir cette douleur dans ma poitrine. Je m'approche néanmoins des placards, là où sont encore rassemblées quelques affaires sans importance. Dans les tiroirs, je trouve quelques feuilles volantes où sont griffonnées des paroles plutôt sombres, des poèmes dignes des plus grands dépressifs de ce monde. Il y a aussi un vieux dossier rassemblant des dessins depuis mon enfance, depuis que j'ai compris que mon géniteur ne ferait que les détruire sous mes yeux. En les regardant, j'ai une boule dans la gorge ; j'étais encore innocent...mais plus les dessins passent, plus ils deviennent sombres, moins agréables à regarder. Ce n'est qu'ainsi que je trouvais le moyen de crier ma douleur, de l'oublier, de la faire disparaître. Je...je devrais détruire cette chose. Mais je n'en ai pas le courage. Toute ma vie est rassemblée dans ce petit dossier, alors...je pense que je vais le conserver. Le reste peut bien cramer.

Je sors de la chambre le teint blafard, mais au moins je ne tremble plus. C'est une évolution comme une autre, n'est-ce pas ? Je rejoins Kazuki, qui semble au moins dans le même état que moi. Et pour cause : sur la table devant lui sont éparpillés des tas de photos d'un même gamin. Lui, en l'occurrence. Des photos compromettantes d'un gosse trop jeune pour être utilisé de la sorte, des photos qui me font frémir. Mon géniteur était une putain d'ordure.

« Balance ça. »

Je n'ai pas le courage de trop parler, encore choqué de devoir supporter un tel endroit et d'avoir revécu une partie de mon passé. Je me mets moi aussi à fouiller les boîtes, beaucoup trop de boîtes, beaucoup trop de dossiers et de photos. Il était ordonné pour les choses, mais bordel, c'est quoi ce foutoir dans sa paperasse ?! Je commence à perdre espoir, quand une photo en particulier surgit au milieu d'autres. Je fronce les sourcils sans comprendre, la fixant du regard. Et soudain, mon visage blêmit de nouveau et je porte la main à la bouche pour m'empêcher de gerber.

« Kazuki... »

Le cliché a l'air plutôt vieux. Mon géniteur se tient là, aux côtés d'une demoiselle à l'air un peu triste qui tient un bébé dans les bras. Une demoiselle dont le visage me semble familier...et pour cause : le garçon qui se trouve à mes côtés possède exactement le même. Par réflexe, je jette la photo plus loin, vers le brun, comme si elle m'avait brûlé.

« Ca...ce...cette fille...c'est toi...n'est-ce pas ? »

Est-ce que je suis devenu fou ? Est-ce que mon cerveau malade me fait voir des choses étranges ? Je ne comprends vraiment rien. Je déglutis difficilement, tente de ne pas paniquer en régulant ma respiration. Cet endroit est un putain d'enfer.

EXORDIUM.
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Hisakawa Kazuki
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Hisakawa Kazuki
08.12.18 18:24
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Grief from the past

Je ne suis pas dans mon assiette. Et c'est angereux. Pour nous deux, aussi bien pour moi que pour lui. Je ne suis pas censé avoir de coeur. Je suis censé être là pour Kai, être là pour lui. Devenir sa bouée de secours quand la tempête arrive, rester stable pour nous deux, pour notre relation, pour notre bien. Mais cet après midi, j'ai du mal moi aussi. Quand j'entend les pas de Kai qui sort de la chambre, j'essuie rapidement la larme sur ma joue et esquisse un faible sourire quand il me demande de juste balancer ces photos de moi.

Il a raison, ça ne sert a rien de garder ça. Même dans la mort, son père arrive à nous mettre mal à l'aise. Je regroupe donc ces photos d'adolescent, tente de me détacher en me disant que ce n'est qu'un corps. Que c'était juste pour le travail. Daidai dit souvent que j'ai la prostitution dans le sang. Peut-être bien, mais j'ai du moi aussi apprendre à gérer ça, comme toutes les autres putains du monde.

Pendant que je m'occupe de jeter les photos dans le sac poubelle, lui fouille les cartons restants. Il se stope néanmoins, et jette une photo vers moi, en demandant si c'est bien moi sur le cliché. Intrigué par sa réaction, je fronce les sourcils et attrape le cliché entre mes doigts. C'est plutôt vieux. Je reconnais tout de même Matsuda père, mais... Je n'ai pas souvenir d'avoir pris cette photo avec lui, ni d'avoir tenu un bébé dans mes bras. A l'exception de la fille de Daisuke bien entendu, mais... Tomoe-chan est née bien après tout ce bordel.

Je déglutis, fixe la photo un instant et essaye de parler. Mais aucun son ne sort de ma bouche. Je dois m'y reprendre à deux fois pour enfin articuler :

« Non. Ce n'est pas moi. »

Je me mordille la lèvre et tente d'ôter mon regard de ce cliché, sans succès. Cette jeune fille qui me ressemble en tout point... J'en suis certain, ce n'est pas moi. Mais... C'est...

« Je pense que ça doit être ta maman. »

Matsuda père a toujours raconté qu'elle étais morte en couche, en donnant naissance à Kai. Visiblement, il a menti. Je prend la main de mon compagnon dans la mienne et relève les yeux vers lu finalement.

« On devrais la garder quand même, cette photo. Ta mère... C'était une innocente je pense. Et comme toutes les mères, elle a tout de même du t'aimer. »

Même si ma propre génitrice n'est pas un exemple, je suppose qu'elle devais tout de même nous aimer à sa manière.

EXORDIUM.
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