Bangkok n'est plus la destination privilégiée des pédophiles et autres prédateurs du même genre. Tokyo l'a depuis longtemps détrônée. Ici, c'est la loi du plus fort qui prime et les autorités japonaises ont bien du mal à faire respecter les lois sur ce territoire de non droit livré aux yakuzas.

C'est dans ce no man's land  que prolifère le marché juteux que représente l'exploitation sexuelle des enfants. Interpol en est bien conscient et à défaut de pouvoir intervenir physiquement, ses agents n'en sont pas moins actifs sur la toile.

Si Tokyo est un véritable paradis fiscal pour certains, elle est également un paradis tout court pour les prédateurs en tout genre qui peuvent s'y réfugier même de manière virtuelle à travers de nombreux site internet et forum dédié à leurs pratiques les plus sombres. Ces derniers fleurissent comme des champignons après une averse puisque être hébergés sur les serveurs de l'ancienne capitale, les rendent pour ainsi dire intouchables. Ainsi, nombreux sont les enfants livrés en pâture à ces bêtes en rut sans âme ni morale.

Le point culminant de cette cyber guerre a été sans nul doute le Children's Black Monday de 2052. Le jour où les bases de données d'Interpol ont été attaquées par un ver-virus baptisé Angel Dust.

Angel Dust n'a pas seulement corrompu des centaines de milliers de données. Il a facilité les liens entre les pédophiles surveillés par les autorités, créant ainsi de nouvelles passerelles entre de parfaits inconnus ayant pour seul point commun le goût pour les jeunes enfants. Plus de dossier, plus de preuve, plus de coupable… et des centaines de pédophiles relâchés dans les rues sans être inquiétés de ce que les autorités avaient pu avoir sur eux un jour. Pire, certains ont pu traîner le gouvernement devant la justice pour obtenir réparation pour des peines d'emprisonnement ou des castrations chimiques qu’ils avaient subies et qui étaient fondées sur des preuves aujourd'hui disparues.

Le virus quant à lui s'est désagrégé de lui-même, empêchant ainsi les experts de remonter jusqu'à sa source. Aujourd'hui encore personne n'a pu prouver qu'Angel Dust avait vu le jour à Tokyo, cependant quelques temps après le Children's Black Monday, un étrange message a circulé sur la toile.

"Angel Dust était notre enfant et il était censé aider Interpol à mettre fin à de nombreux réseaux pédophiles. Nous n'avons pas pu le protéger et par notre faute nous avons condamné des milliers d'enfants à vivre un enfer sur terre… Dieu ne nous pardonnera jamais notre faute. Et nous brûlerons nous aussi dans cet enfer…

A & D"