Je termine de me coiffer avec attention, prends le temps de mettre une petite couche de maquillage; rien de bien visible, quelque chose de naturel, histoire de masquer mes cernes éternelles et me faire apparaître au moins aussi beau que mon mari. Car aujourd'hui, nous sortons pour la première fois depuis très longtemps. C'est difficile d'avoir une vie privée lorsqu'on élève des enfants, et il faut bien qu'on fête son anniversaire...qui était certes mercredi dernier, mais nous n'avons pas eu le temps de le fêter avant. C'est triste, quand on y pense.

Le temps passe si vite...cela va bientôt faire un an que nous sommes mariés, Yoshimaru et moi. Parfois, je me demande s'il regrette son choix. Je cherche tous les indices nécessaires, mais il n'y a l'air d'en avoir aucun. Pour ma part, je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. C'est comme si enfin, après tout ce que j'ai pu vivre jusque là, le destin m'octroyait le droit d'avoir un peu de bonheur. Je rechute toujours régulièrement, mais cette fois je sais comment palier à mes moments de solitude et de doutes: je fais travailler mon esprit en testant de nouvelles recettes de cuisine dites "véganes", je fouille internet à la recherche de nouveau maquillage à tester pour ma chaîne, ou je fais tout simplement quelques exercices de mathématiques qui me reposent. Définitivement, je vais mieux qu'il y a un an.

Mais tout n'est pas tout rose, et je le sais bien. Je soupire en atteignant ma petite cachette, là où le flacon brun est stocké. Yoshimaru ignore cet endroit. Que dirait-il s'il savait? Je pense qu'il serait triste, peut-être qu'il redeviendrait violent. Mais au moins...je ne risque plus la vie de ma fille pour une raison aussi stupide qu'un corps trop faible, un corps d'ancien junkie, un corps qui refuse de fonctionner correctement maintenant qu'il est purgé. J'ai compris moi aussi que je ne pouvais changer radicalement sans subir les conséquences; alors...autant limiter la casse, et simplement réguler ma santé avec ce que je ne considère même pas comme une drogue, juste...un coup de boost nécessaire au bon fonctionnement de mes journées. Je range précautionneusement le flacon à sa place, et regarde la jolie pilule rouge que j'ai récupéré dedans.

Une unique pilule suffit pour ce soir. Il y a quelques jours où je suis obligé d'avaler la moitié du flacon, spécialement lorsque Tomoe ne dort pas de la nuit ou lorsque je rechute, mais aujourd'hui...tout va bien. Je suis seulement stressé de devoir laisser le bébé aux deux ados. J'ai du mal à me détacher d'elle, c'est vrai...et tous le savent. Mais ai-je vraiment le choix? Yoshimaru semble si heureux de sortir avec moi pour une fois...et heureux que je prenne soin de moi autrement que pour mes vidéos, il semblerait, si j'en juge par le regard qu'il pose sur moi. Je soupire et lui souris timidement en ajustant mon éternel foulard autour de mon cou. C'est pratique, parce qu'il m'a encore bien marqué hier soir...et j'ai un peu honte de sortir dans cet état.

Je donne mes dernières recommandations à Mi-chan et Nagato-kun, avant de me faire littéralement virer de mon propre chez moi. Je sais que c'est pour pas que je décide de rester, mais quand même! Je fais la moue en fixant la porte des yeux. De toute façon, j'ai le portable de Yoshimaru à portée de main si jamais j'en ai besoin. Je pense que je vais quand même l'utiliser plus d'une fois ce soir...

Nous rejoignons la voiture, et je soupire en la sentant démarrer. Ca va me faire du bien de sortir sans Tomoe, même si j'ai l'impression d'être un mauvais père en l'abandonnant comme ça. Après tout, je ne l'ai jamais vraiment laissée seule. Ca me fait bizarre...

"J'espère que tu as raison...c'est quand même la première fois qu'ils la gardent pendant si longtemps! De toute façon on ne rentrera pas trop tard, hein? J'espère quand même qu'elle va réussir à s'endormir sans nous..."

Je regarde la route défiler petit à petit, les néons des maisons closes et autres clubs spéciaux laissant leur place à quelque chose de plus sobre, un peu moins fréquenté à cette heure de la journée. Asakusa, le quartier type des yakuza. Maintenant que je fais partie de ce monde, je n'ai aucun remord à me rendre dans ce genre d'endroit. Enfin...presque aucun. J'esquisse un sourire à l'adresse de mon aimé, dont la main libre est sagement posée sur ma cuisse. Ca fait longtemps que nous n'avons pas fait l'amour violemment, comme il aimait le faire avant l'arrivée de Tomoe. Mais ça...c'est sûrement ma faute. Je ne veux pas que les gosses nous entendent.

"Où est-ce que tu nous emmènes manger? Je ne connais que les restos de Chuo..."

EXORDIUM.

J'ai aussi réservé une chambre pour la nuit là-bas. Je tique aussitôt en écarquillant les yeux d'horreur. Est-il devenu fou? Quelle idée de laisser Tomoe seule pendant si longtemps! Et Nagato? Il n'a pas l'habitude que nous nous absentions une nuit entière! Je sens la panique commencer à m'envahir alors qu'il ne semble pas plus gêné que ça. Qu'est-ce qu'il lui prend? C'est dangereux!

"T'es fou de les laisser comme ça! Pourquoi T'as fait ça? Non je veux pas, on rentre après manger et..."

Je n'ai pas le loisir de terminer ma phrase, puisqu'il me fait taire d'un baiser fougueux comme je n'en ai pas eu depuis longtemps. Quand ai-je arrêté de vivre pour les enfants, déjà? Je crois que depuis l'arrivée de Tomoe, ma vie a complètement basculé une fois de plus. Sauf que cette fois, je ne suis pas certain du résultat.

Yoshimaru profite de m'avoir devant lui pour me mettre une main au cul; je lui lance un regard noir mais reste digne, silencieux, entrant dans l'établissement la tête haute. Je sais qu'il ne peut pas s'en empêcher parfois, mais c'est dérangeant en public. Je ne suis plus une pute qui se fait baiser dans un coin de ruelle à la vue de tous, je suis un homme respectable qui aimerait bien que son mari cesse ses bêtises en public. D'ailleurs, je lui fais la tête maintenant. Je vais m'inquiéter toute la soirée maintenant, c'est malin! S'il croit que ça me fait plaisir...bon, d'accord, ça me fait plaisir au fond. Mais j'aurais préféré ne pas rester si longtemps loin de notre famille!

Nous nous installons à table, et je n'ai encore pas décroché le moindre mot. Je suis en colère, mais je ne sais pas encore très bien pourquoi. Je crois que c'est seulement la crainte qu'il arrive quoi que ce soit...mais c'est irrationnel, même moi je le sais. Nagato sait s'occuper de sa petite soeur, et je suis sûr que Mi-chan a appris lui aussi de son côté à s'occuper d'un bébé. Si elle se réveille cette nuit, ils seront là pour la rassurer et lui donner à manger s'il le faut. J'ai de toute façon laissé des pots en avance dans le frigo au cas où. J'espère juste qu'ils sauront lui donner le bon, pour qu'elle ne soit pas dégoûté à force de manger toujours la même chose...

Je m'inquiète beaucoup trop et je le sais. C'est juste...que j'ai toujours rêvé d'avoir une famille, je ne supporterais pas qu'il leur arrive quoi que ce soit. J'ai vu tellement d'enfants mourir à Shinjuku! Je devrais sûrement me calmer...

"Humpf...je les appellerai après manger. Je ne sais pas encore si je te pardonne tout de suite de m'avoir éloigné d'eux pour si longtemps, peut-être que tu vas devoir te faire pardonner."

Je fais la moue, mais attrape quand même la carte pour regarder le menu. Je...euh...j'avoue que j'ai beaucoup de mal à déchiffrer tous les kanji présents ici. Je ne veux pas prendre n'importe quoi, je pourrais finir avec de la viande et...c'est hors de question. Je plisse des yeux en tentant de déchiffrer ce charabia, ne reconnaissant que quelques trucs sur la page. Je sais que je peux y arriver si je me concentre comme il faut, mais...je suis un peu perturbé par ce qu'il m'arrive.

"Bon...je sais pas vraiment quoi choisir. Je suis pas contre un peu d'aide...j'aimerais un assortiment, pour goûter, mais je n'ai pas un appétit d'ogre donc...pas un plat énorme non plus. Tu crois qu'il y a ça?"

J'abandonne l'idée de tout déchiffrer, et m'en remets entièrement à Yoshimaru. Je crois qu'il a déjà choisi à l'avance, lui, puisqu'il ne regarde même pas pour lui. Il doit en profiter pour manger de la viande, puisque je n'en cuisine absolument jamais. Traumatisme, quand tu nous tiens...

"Je me retiens de les appeler maintenant, je dois avouer...mais peut-être que...ça m'apprendra à lâcher un peu du lest, ne?"

EXORDIUM.

Appeler après le dîner? Ca me va. Je sens que je vais être stressé toute la soirée, mais je pourrais peut-être me détendre un peu après...parce que je sais bien pourquoi il a réservé une chambre. Mon pervers de mari en a marre de devoir aller doucement pour ne pas faire de bruit lorsque nous faisons l'amour, et il profite d'une soirée calme où nous ne sommes pas occupés tous les deux pour m'emmener ici. Je ne sais pas si je dois crier au génie ou au contraire l'accuser de m'éloigner de nos enfants pour un caprice égoïste. Dans le doute, je préfère ne rien dire...

Yoshimaru est anormalement long pour commander. Je crois qu'il a du mal à comprendre le cuisinier, mais...déjà, pourquoi est-ce qu'on doit parler directement au cuisinier et pas à un serveur? Cet endroit est étrange, pour quelque chose de plutôt riche. Je fais la moue en le regardant, mais esquisse un sourire en comprenant enfin de quoi il s'agit. Ah...il a encore du mal avec le dialecte de mon enfance...je m'approche de lui, dépose un chaste baiser sur ses lèvres et lui arrache presque le téléphone des mains.

"Chambre 15. Menu spé, shabu-shabu, menu sakura. Un coca, un umeshu et une carafe d'eau. Bye, frère."

Pour moi, ça avait l'air absolument normal comme discussion. Mais à en juger par la tronche que tire mon amour, il n'a pas capté un traître mot de ce que j'ai dit. Je devrais le lui apprendre un jour, c'est quand même bien pratique à Tokyo...même si les gens qu'il fréquente parlent normalement, voire un peu soutenu comme lui, ça n'empêche pas de tomber dans des situations pareilles où il ne peut pas se débrouiller seul parce qu'on lui parle dans une autre langue. Je lui souris, heureux d'avoir au moins servi à quelque chose.

"Ca fait bizarre de se sentir utile pour une fois."

Je viens me blottir contre lui, et grimpe même sur ses genoux pour le regarder dans les yeux, les bras autour de son cou. D'accord...même moi je commence à m'y faire, à tout ça. Même si je lui en veux toujours terriblement de m'avoir forcé à quitter Tomoe-chan alors qu'elle est trop jeune pour rester sans ses parents à la maison.

"Je vais me venger tu sais? Pour ce que tu m'as fait. M'éloigner comme ça, sans prévenir. Tu vas prendre cher, et je ne dirai même pas quand..."

Ca va le surprendre, c'est certain. Est-ce que je me vengerai aujourd'hui? Probablement pas, c'est trop tôt...la vengeance est un plat qui se mange froid, après tout. Je vais planifier minutieusement ce moment, et...ah, il va plus pouvoir marcher correctement pour les jours à venir. En attendant, ce soit, c'est sûrement moi qui vais être dévoré. Pauvre de moi. Je soupire, lui dépose un autre baiser chaste et quitte ses genoux pour ouvrir au serveur qui vient nous amener notre dîner. Ca a été rapide, je trouve. Peut-être parce que justement, tout avait déjà été planifié. Je regarde mon assiette, et fais la moue.

"C'est...assez énorme. Définitivement, j'espère que tu as faim...parce que je vais pas pouvoir en manger plus de la moitié, je crois."

Le désavantage de mes nouvelles pilules, comme les anciennes, c'est que mon appétit déjà bien réduit par les années de privation est encore coupé en deux. Je me force souvent à manger, j'évite certains repas quand personne ne peut me surveiller, mais là...ah, ça me ferait chier de me sentir mal pendant la nuit alors qu'on s'amuse ensemble. Je pose le tout sur la table basse, m'installe à genoux devant et attrape mes baguettes.

"Itadakimasu...~"

EXORDIUM.

Je me sens utile, ce soir. Au moins autant que lorsque j'aide Nagato à faire ses devoirs en maths et en physique. Le Shinjuku-ben comme les calculs, c'est une évidence enfantine pour moi. C'est comme si je ne pouvais pas comprendre pourquoi les autres trouvent ça illogique, ou même difficile. A côté de ça, je ne sais toujours pas parler ni lire correctement en japonais. Je ne parle même pas des langues étrangères, qui restent tout bonnement hors de ma portée. On ne peut pas être parfait, n'est-ce pas? Je fais tout de même des efforts considérables pour apprendre l'anglais, puisque je ne comprends pas la moitié des commentaires sous mes vidéos. Et puis, j'ai vu une fois un type sur YouTube qui mettait systématiquement des sous-titres en anglais pendant qu'il parlait en japonais...je trouve ça bien, je devrais sûrement tester.

"Je sais, mais avec Tomoe-chan je n'ai pas tellement le temps de me poser...et j'ai pris l'habitude de faire ça comme ça maintenant, ce qui fait que j'ai du mal à prendre mon temps."

J'ai toujours mangé plutôt rapidement, principalement parce que je n'avais pas beaucoup à manger...mais également parce que je n'avais tout simplement pas le temps d'avaler grand-chose avant de retourner travailler. Et ça, c'est quand je parvenais à garder le contenu de mon estomac à l'intérieur. Maintenant...mon manque d'appétit est la raison principale pour laquelle je ne peux parfois rien avaler. Je prends souvent pour prétexte de ne pas avoir le temps, mais la vérité est que ce qui me permet de tenir la route a tendance à me couper l'appétit. Mais ce n'est pas grave, non? Le principal, c'est que je puisse toujours m'occuper de tout et de tout le monde.

"Tu as bien fait mon coeur, mais...j'aurais quand même préféré le savoir avant. J'aurais pu me réserver pour ce soir, ne?"

Bon. D'accord. S'il me l'avait dit, j'aurais refusé d'y aller. Mais tout de même! En plus, ils sont délicieux ces sushis. Je prends mon temps pour les déguster, les avaler un par un en buvant de temps en temps mon coca pour faire passer tout ça. Depuis le premier, je suis déjà rempli. Mais j'arrive à en avaler deux ou trois de plus...un quatrième...ah, là, c'est fini. Je ne peux plus en avaler. Je soupire longuement, fixant l'assiette déjà presque vide de Yoshimaru. Et c'est moi qui doit manger lentement? Il a déjà presque tout terminé! Je laisse échapper un petit rire en lui désignant son plat.

"Tu disais de moi, mais t'es pas mieux!"

Finalement, c'est Yoshimaru qui termine mes sushis et je me contente de finir mon verre de coca. Je me demande ce qu'il a prévu après le dîner...nous n'allons pas nous coucher tout de suite, ne? Je demande seulement l'autorisation d'appeler les enfants, et me jette littéralement dessus. Visiblement, tout va bien. Tomoe-chan est couchée, ils ont mangé et lui ont même donné son petit médicament pour les dents puisqu'elle semblait avoir mal. Je n'aime vraiment pas la laisser seule, surtout dans cet état...mais je dois quand même avouer qu'ils s'en occupent plutôt bien. Ca me rassure un petit peu.

EXORDIUM.

Je ne comprends pas trop ce que projette de faire Yoshimaru. Il a l'air d'avoir une idée derrière la tête, et j'avoue que je ne suis pas tellement rassuré. Après tout, mon amour a souvent des idées étranges...mais qui suis-je pour lui gâcher son bonheur? Pour une fois que je suis entièrement à lui, sans être interrompu toutes les cinq minutes par d'éventuels pleurs, cris ou simples gazouillis qui indiquent une nouvelle bêtise de Tomoe-chan. C'est tout de même très prenant de s'occuper d'un bébé. Je m'effeuille délicatement pour ne pas abîmer mes vêtements. J'avoue également vouloir chauffer un peu mon mari...n'en ai-je pas le droit? Même s'il est le premier impacté par notre nouvelle vie de couple plus chaste qu'avant, j'ai aussi quelques besoins à assouvir...mais ce n'est pas le moment, du moi je crois.

Je prends le temps de nouer correctement mes cheveux pour m'assurer qu'ils ne soient pas mouillés, tout en sachant très bien que la simple humidité aura raison de mes boucles. Je n'ai heureusement pas passé des heures à les faire, pas comme mon maquillage qui...terminera forcément ruiné avant la fin de la nuit. Je connais mon cher et tendre, il aime beaucoup trop me faire pleurer de douleur et de plaisir mêlés. Je vais être dans un état pitoyable. Comme chaque fois que nous pouvons nous lâcher, ne?

"Tu ne veux pas me dire ce que c'est, ta surprise? J'ai un peu peur j'avoue. T'as parfois des idées tordues..."

Surtout...je ne veux pas que cette "surprise" m'éloigne trop longtemps de mes enfants. Je n'apprécie pas de devoir m'inquiéter parce que je ne sais pas avec certitude qu'ils sont capables de se débrouiller sans moi. Et en même temps...est-ce que je le veux vraiment? Est-ce que je veux vraiment les voir se débrouiller comme si je n'étais pas important? Je m'en fais beaucoup trop, et je le sais. Pourtant, lorsque je ferme les yeux pour laisser mon aimé me masser le dos avec ses doigts de fée, je ne fais que penser à eux. Je suis peut-être trop protecteur...je devrais lâcher du lest, ce n'est pas bon ni pour eux, ni pour moi. Après tout, je devrais le savoir. J'ai rencontré beaucoup d'enfants et d'adolescents dans ma vie à Shinjuku, et tous m'ont guidé pour être un grand frère idéal. Désormais, je suis père...je ne dois pas me foirer.

"Yoshi...c'est bon ce que tu fais, là."

J'ai rarement le droit de me détendre à la maison, et surtout pas avec un massage digne de ce nom. Je ne savais même pas qu'il pouvait masser aussi bien! Je me mords la lèvre, frissonnant légèrement puisque l'eau ne coule pas sur tout mon corps, et souris en sentant sa main se balader un peu plus bas que nécessaire.

"Sukebe..."

Je me retourne pour lui faire face, et esquisse un sourire charmeur. Je ne me laisse pas si facilement faire, eh. Je retire sa main de mes fesses, et prends soin de me rincer correctement. Nous n'allons pas faire ça sous la douche, non? C'est un coup à tomber...mais s'il a envie que je le soulage d'une autre façon, histoire de ne pas se trimbaler cette jolie érection partout...ma main entoure son membre, et bouge déjà d'elle-même sans attendre. A quoi bon? Je sais qu'il en a envie, j'en ai la preuve visuelle. Petit pervers...

EXORDIUM.